Frère de combat
Toi, l’ami de toujours, compagnon de route, frère de combat.
Toi, enfin de retour. Après tant d’années, je te revois.
Car la vie est ainsi faite, où chacun prend son chemin.
Mais à force de diverger, on ne reconnait plus les siens.
Toi, notre artificier, combattant farouche de la première heure,
Toi qui sans hésiter, traçais le chemin, ignorant la peur.
Tu as changé de carrière et à présent tu cours après
ceux contre qui la colère ne devait s’éteindre jamais.
Je ne comprends pas, on avait ri de ces gens-là.
Et toi tu leur emboîtes le pas, la même vie, les mêmes choix.
Je ne comprends pas, on avait cassé du bourgeois
et tu es devenu comme eux. Penses-tu vraiment être heureux ?
Toi, homme de politique, on ne voit que toi et tu es partout.
Toi, toujours prolifique, en propos prudents dans tes interviews.
Car la vie est ainsi faite : où sont les idéaux d’antan ?
Et quand passent les années, les idées s’envolent au vent.
Toi qui dans le passé voulais tout casser et changer le monde.
Toi, qui nous prends de haut, refusant nos mains, même une seconde.
Pourras-tu donc m’expliquer, toi qui passes sans me voir,
pourquoi tu t’es incliné devant ceux qui ont le pouvoir ?
Je ne comprends pas, on avait ri de ces gens-là.
Et toi tu leur emboîtes le pas, la même vie, les mêmes choix.
Je ne comprends pas, on avait cassé du bourgeois
et tu es devenu comme eux. Penses-tu vraiment être heureux ?
Je ne comprends pas, on avait maudit ces gens-là
Et toi tu leur emboîtes le pas, tu te chauffes du même bois.
Je ne comprends pas, quand on parlait de ces gens-là,
tu les aurais mis dans le feu. Pourquoi veux-tu être comme eux ?
Paroles : V. Valentová & Y. Fourneau
Musique : Y. Fourneau
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