L’enterrement
Les copains sont venus, habillés tout de noir, tous ensemble pour commencer la fête.
Les voisins, les amis, les enfants, la famille, pour la première fois réunis.
Pourtant, dans notre élan, un détail oublié, s’il-vous-plaît, arrêtez de pleurer.
Celui qu’on croyait mort, cette nuit s’est réveillé. Il n’y a plus personne à enterrer.
Alors, comme ils étaient venus, pour ne pas gâcher la fête,
on a joué à faire semblant : on a mené l’enterrement.
Le mort aussi jouait avec nous, de bon cœur il pelletait la terre.
Et dans le cimetière joyeux, tout le monde était heureux.
Mais pourtant on sait bien que peut-être il viendra, jour funeste où une triste nouvelle
nous apprendra soudain que cette fois c’est la bonne, qu’il est passé de vie à trépas.
Les voisins, les amis, les enfants, la famille, ce jour-là, tous le cœur un peu lourd,
se diront, il est vrai, que ne meurent jamais les souvenirs des jours les plus gais.
Alors on se rappellera le jour où on a fait la fête,
et tout le monde sourit déjà en évoquant ce moment-là.
Le cercueil est un peu plus lourd mais vraiment rien qui ne nous arrête.
Mort ou vivant, vrai ou semblant, tous ensemble aux enterrements !
Paroles et musique : Y. Fourneau
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