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L’usine

Papa me montre son usine, tous les travailleurs sont gais.
Ils travaillent sur de grosses machines toute, toute la journée.

C’est vraiment sympa l’usine, car on s’y fait plein de copains.
Et c’est plus aéré qu’au fond des mines. Enfin, je ne sais pas bien…

Papa m’a si souvent parlé de ce lieu dont il est responsable.
Main de fer dans un gant d’acier, telle est sa devise immuable.

Et je suis fier comme Artaban d’être le fils de mon papa,
qui m’assure que, quand je serai grand, tout ça sera à moi.

Papa fait le tour des rayons, tous les ouvriers autour de moi
m’impressionnent par leur dévotion à l’entreprise de Papa.

Ils fredonnent tous une chanson avec des paroles peu banales,
qui parle de révolution et de lutte finale.

Papa me montre la cantine, et tous les bancs si serrés.
Déjà je me lèche les babines à l’odeur de plats réchauffés.

J’entends déjà quelques murmures avec des mots que je ne comprends pas.
Certains parlent de fermeture ou en appellent aux syndicats.

Ce soir Papa n’est pas rentré, séquestré dans son bureau
tout seul avec ses deux cents ouvriers. Peut-être est-ce un jeu rigolo.

C’est vraiment sympa l’usine, sûr que j’y retournerai demain.
Dommage que là, elle se calcine. Enfin, je ne sais pas bien…

Paroles et musique : Y. Fourneau
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